Monsieur le Premier ministre, c'est votre première motion de censure. Ce ne sera pas la dernière, parce que nous la rejetterons, et parce qu'ils en déposeront d'autres. Ils ont crié au scandale à chaque utilisation du 49.3 par votre prédécesseure, Mme Élisabeth Borne – dont je salue l'action et le courage –, mais ils ne sont pas choqués de déposer des motions à la moindre occasion. Ils furent à peine gênés, lors de l'examen du projet de loi « immigration », en décembre dernier, de leur appel du pied, honteux mais appuyé, à leurs alliés de circonstance, la droite et son extrême. Tout cela pour s'étonner, ensuite, que le Sénat ait eu trop d'influence sur le texte final !