Mais il reste tellement à faire. Monsieur le Premier ministre, vous souhaitez poursuivre la lutte contre les déserts médicaux, en régularisant les médecins étrangers présents en France et en recrutant 10 000 assistants médicaux. Vous entendez faire de la santé mentale une grande cause de l'action gouvernementale, notamment parce que vous reconnaissez l'échec du dispositif Mon soutien psy. Pour la jeunesse en particulier, vous voulez que chaque département dispose d'un service d'accès aux soins. Autant de mesures précieuses pour préserver et améliorer notre système de santé et de solidarité, qui demeure inégalé.
Cependant, la NUPES a fait le choix politicien de déposer sa motion de censure avant votre déclaration de politique générale. Relisez sa motion : elle ne contient aucun argument de fond. Ses auteurs désertent le combat des idées, peut-être parce que les quatre composantes de la NUPES ne partagent pas la même vision pour la France.
Dès lors, sur quoi cette motion de censure est-elle fondée ? Sur le choix des personnes ? Sur un commentaire concernant leur propre bilan ? Elle ne contient rien à ce sujet, peut-être parce que les quatre composantes de la NUPES ne partagent pas, non plus, la même analyse de notre bilan. Certains, qui étaient au pouvoir il n'y a pas si longtemps, auraient rêvé d'un tel bilan.