Mais nous devons nous adapter en permanence à ce monde qui évolue : les solutions de 1997, de 2007, voire, dans certains cas, de 2017, ne sont pas, ou plus forcément, celles dont nous avons besoin aujourd'hui.
Loin des basses querelles politiciennes, les Français attendent que nous redonnions à l'école les moyens de préparer correctement les nouvelles générations, parce qu'elles sont notre avenir, celui de notre pays. Poursuivons le travail pour que l'école redevienne celle de la promesse républicaine, de l'émancipation et de l'ascenseur social.
Vous l'avez dit la semaine dernière, monsieur le Premier ministre, il faut revoir le système de formation des professeurs et leur redonner confiance pour qu'ils aient envie d'enseigner, qu'ils y trouvent leur compte – pas uniquement sur le plan financier – et que l'école attire de nouveau des talents. Pour cela, il faut aussi penser autrement le système : être davantage à l'écoute de ce qui fonctionne, ouvrir à tous la possibilité d'explorer de nouvelles pistes d'enseignement, s'adapter au temps nouveau.
Les Français nous attendent aussi pour adapter le système de santé. Depuis six ans, les efforts financiers, humains et technologiques n'ont pas manqué. Je pense notamment à la suppression du numerus clausus – trois ou quatre générations de ministres et de députés auraient dû prendre cette mesure avant nous. Nous en sommes convaincus, investir dans cette jeunesse qui rêve de soigner est un investissement d'avenir, même s'il exige des moyens importants. Nous ne devons pas compter sur les autres pays, confrontés aux mêmes difficultés que nous, pour compenser des décennies d'égarement. Il y aurait bien d'autres points à développer sur le sujet de la santé, mais des textes nous donneront bientôt l'occasion d'en débattre, j'en suis certaine, monsieur le Premier ministre.
Nous devons aussi conforter notre pays sur le plan écologique. Le combat pour le climat et l'environnement a beau être mondial, nous devons poursuivre au niveau national ce que nous avons engagé il y a six ans, parce que les résultats sont là. C'est l'un des domaines dans lesquels nous avons le plus avancé, ce que démontrent les chiffres trimestre après trimestre : au cours des six premiers mois de l'année 2023, les émissions de gaz à effet de serre ont enregistré une baisse de plus de 4 % par rapport à 2022, nous rapprochant de plus en plus des objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés.
S'agissant de la grave crise de l'immobilier que nous traversons, rappelons que le budget consacré au logement est colossal en France – 40 milliards d'euros – et bien supérieur à celui de nos voisins européens. Le groupe Démocrate appelle à une remise à plat du système à partir d'une revue de l'ensemble des sujets liés à l'immobilier : le financement, le foncier, les économies d'énergie, l'objectif zéro artificialisation nette (ZAN), la transformation des bureaux et des bâtiments vides en logements, la fiscalité, les allocations.