Il me semble incongru qu'on puisse parler de mieux indemniser les professeurs du premier degré pour des sorties pédagogiques de deux ou trois nuitées, sans jamais s'interroger sur l'indemnisation des professeurs du second degré. De fait, le séjour de découverte peut concerner des élèves de sixième ou de cinquième qui ne sont jamais partis avec leur classe à l'école primaire.
La découverte se vit à tout âge. Depuis ma ruralité, mon premier volcan, c'était à La Bourboule, en CM2 ; ma première montagne, c'était à Chamonix, en cinquième ; mon premier voyage à l'étranger, c'était en Angleterre, en quatrième. Les classes de découverte concernent également le second degré.
J'ajoute, d'expérience, qu'une sortie avec des adolescents peut se révéler particulièrement ardue. Je me souviens d'un voyage en Italie, il y a quelques années : je me trouvais à une dizaine de kilomètres du séisme de L'Aquila. Heureusement, nous étions sur le chemin du retour. Je vous assure qu'il est difficile de gérer la panique avec des adolescents – j'en garde d'ailleurs un souvenir cuisant.
Par ces amendements, je tiens à rendre hommage aux professeurs du second degré qui sont de plus en plus réticents à organiser ce genre de voyages. Il faut penser à les indemniser et faire en sorte que le fonds favorise les voyages des élèves du second degré.
Les rapports demandés par mes amendements visent à faire bénéficier le second degré des dispositifs financiers prévu par le texte.