En réponse au rapporteur général et au ministre délégué, je souligne que la réforme du financement de l'audiovisuel public qui a été adoptée n'en est en réalité pas une. Comme nouvelle ressource, vous avez choisi la TVA, cet impôt antiredistributif et qui, à lui seul, annule 25 % de l'effet redistributif de l'ensemble de notre modèle fiscal et social. Nous, nous avions proposé d'autres modalités de financement et la proposition de Mme Taillé-Polian participe de la recherche d'une progressivité par la prise en compte des facultés contributives des uns et des autres dans le financement de l'audiovisuel public.
La réalité, c'est que vous fragilisez l'audiovisuel public et mettez en cause, de ce fait, l'indépendance des rédactions. Et votre prétendue réforme s'apprécie évidemment aussi dans les détails : vous avez, par exemple, assujetti France Télévisions à la taxe sur les salaires à hauteur plusieurs millions d'euros, affaiblissant ainsi encore un peu plus l'audiovisuel public.