Avoir porté les armes pour la France, c'est les porter toute sa vie ; c'est rester marqué au fer rouge, que l'on ait ou non été blessé au combat. Considérer que, parce qu'un ancien combattant est décédé avant d'avoir touché sa pension, sa veuve ne peut bénéficier de la demi-part fiscale, revient à leur infliger une double peine ! Certes, en 2019, nous avons voté en faveur du compromis, mais pour la bonne raison que vous n'auriez jamais accepté davantage. Aujourd'hui, la composition de l'Assemblée a changé : en faveur de cette mesure d'égalité, nous pouvons nous trouver majoritaires !
Vous avez tous rencontré des veuves de guerre ; vous savez que la famille constitue pour les militaires quelque chose de tout à fait particulier et que, réciproquement, elle partage leur condition. La distinction que vous établissez n'a aucun sens ! D'année en année, le budget consacré aux anciens combattants diminue ; il s'élèvera cette fois à 150 millions. D'année en année, vous justifiez cette baisse par celle du nombre de personnes relevant de l'ONACVG. Si elles sont moins nombreuses, profitons-en pour améliorer la condition de celles qui subsistent ! C'est pourquoi nous soutiendrons ces amendements identiques.