Nous voterons avec confiance pour l'ensemble de la proposition de loi, et ce pour plusieurs raisons.
Premièrement, nous mesurons l'ampleur du phénomène auquel nous nous attaquons. Selon les années, les comportements inconscients et volontaires au volant provoquent la mort de 500, 600 ou 650 personnes. Cela n'a rien de symbolique ! Lors des auditions, les représentants des associations nous ont rappelé que ce « score », si je puis dire, représente, chaque année, quatre à cinq fois le Bataclan. C'est glaçant !
Deuxièmement, il s'agit de prendre en compte les victimes, qui s'estiment mal considérées et parfois mal accompagnées, notamment dans leur parcours judiciaire. Or il est bon que le législateur s'intéresse aussi, et peut-être surtout, aux victimes.
Troisièmement, il y va de comportements inadmissibles qui brisent des vies, détruisent des familles et gangrènent notre société. Certes, la sécurité routière recouvre d'autres enjeux : la sécurité active et passive des véhicules, l'état du réseau routier, la formation, l'accompagnement des victimes et la prévention. Mais la proposition de loi s'inscrit également dans ce dispositif.
Le nouvel article du code pénal qu'elle tend à créer – c'est le cœur du texte – est une mesure utile, dont chacun, je l'espère, s'emparera, à son niveau de responsabilité.
En somme, la proposition de loi tient compte d'une réalité dramatique, violente et, encore une fois, trop répandue. À cet égard, elle doit prendre toute sa place dans le dispositif de la sécurité routière et de la lutte contre la violence routière, qui n'a jamais été autant d'actualité.
Dès lors, compte tenu de ces évidences, le groupe Rassemblement national votera en faveur du texte.