Les métiers de la médiation sociale sont de plus en plus essentiels dans notre société. Aussi, nous saluons cette proposition de loi qui vise notamment à mieux en reconnaître les mérites, à en assurer la structuration et la pérennité et à renforcer la formation.
Nous constatons une dégradation du lien social, qui se traduit notamment par des tensions sociales, des difficultés à accepter l'altérité et une exclusion grandissante des populations fragiles. L'illectronisme et la dématérialisation accentuent le sentiment d'éloignement des services publics, comme les difficultés d'accès au droit pour les habitants des périphéries urbaines ou des territoires ruraux.
Le besoin de médiation est donc criant. Pourtant, les métiers de la médiation sociale sont insuffisamment reconnus. Si la proposition de loi va dans le bon sens, elle ne peut valoir solde de tout compte. En relisant le rapport que vous avez remis au Premier ministre en mars 2022, il me semble qu'il pourrait avoir d'autres traductions législatives, qui sont d'ailleurs attendues par les professionnels. C'est la raison pour laquelle nous vous proposerons plusieurs amendements qui reprennent certaines des recommandations du rapport, notamment sur la formation des professionnels, la stabilisation des contrats de travail ou encore le financement de 7 000 nouveaux médiateurs sociaux.
La proposition de loi est bien sûr une occasion à ne pas manquer pour la médiation sociale et nous aborderons les discussions avec bienveillance.