Dans les deux cas où nous nous sommes autosaisis – l'affaire Lola et celle concernant votre collègue Louis Boyard –, nous savions que l'Arcom s'était saisie de ces dossiers mais nous avons pensé que notre rôle consistait à apporter un éclairage de l'intérieur sur ces affaires. Privilège du comité d'éthique, nous avons pu mener une séance officielle de rencontres avec l'animateur, le directeur de la chaîne et toutes les personnalités éventuellement responsables de l'incident.
Nous avons ainsi découvert le métier d'un comité d'éthique, à savoir être l'Arcom sans le pouvoir de sanction, une sorte d'Arcom sur le terrain. C'est une réflexion importante pour nous car, si nous n'avons pas de moyens administratifs et juridiques, nous pouvons toutefois nous octroyer des prérogatives en interne, ce que nous n'avons pas manqué de faire. Nous avons commencé à l'occasion de ces deux malheureuses affaires et nous comptons nous autosaisir un peu plus souvent, sur des problèmes qui relèvent non seulement de l'éthique mais aussi de la déontologie, de façon à augmenter le périmètre de réflexion de notre comité.