Il m'a été demandé de faire part de mon expérience. Elle est la suivante : du point de vue des journalistes et du public – pour lequel les journalistes travaillent, dans le secteur public comme dans le secteur privé –, est-il normal qu'un candidat ou une candidate de La France insoumise, de Renaissance ou du Rassemblement national, pesant chacun 20 % à 25 % des voix – j'ai pris l'exemple d'une campagne présidentielle mais on pourrait en évoquer d'autres, moins importantes – dispose, pendant une période, même restreinte, à un moment essentiel – plus on se rapproche du premier tour, plus les règles d'égalité des temps de parole sont strictes –, à la seconde près, du même temps d'antenne dans les journaux télévisés ou radio, qu'un candidat ou une candidate qui pèse 1 % ou 2 % ?
Vous me mettez en cause sur mon respect de la loi, mais vous m'avez demandé mon expérience personnelle et je vous la donne. Si vous interrogez les patrons de médias qui disposent de services très développés et compétents sur les retours des téléspectateurs ou des auditeurs, ils vous confirmeront que tous – quelle que soit leur sensibilité politique – s'étonnent des problèmes posés par cette stricte égalité. Je ne vois pas en quoi mes propos remettent en cause la loi et je m'étonne d'une telle agressivité.