Le mandat de la Minusma consistait à appuyer les accords d'Alger. Mais puisque le Mali n'a pas pour objectif politique de respecter ces accords, cette mission n'avait plus de raison d'être, d'une certaine manière, même si l'on peut le déplorer. Il convient à ce titre d'observer que l'année 2023 a vu la fin des deux plus grosses opérations de l'ONU en Afrique : la Minusma et la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (Monusco). Nous sommes donc en train de passer dans une autre phase.
En matière d'approche collaborative, les annonces réalisées par l'exécutif français d'un passage en deuxième ligne sont moins exposantes d'un point de vue politique et vont vraisemblablement dans le bon sens.
Ensuite, une réflexion doit effectivement être menée concernant notre appareil diplomatique. Il me semble que, ces dernières années, les postes de diplomates en Afrique ne sont pas les plus valorisés au Quai d'Orsay.
Enfin, s'agissant du Niger, pendant la guerre froide, il y a eu un partage des tâches entre les États-Unis, l'Angleterre et la France sur certaines zones. La France s'occupait de l'Afrique francophone et il est probable que les États-Unis ne jugent plus aujourd'hui que notre pays est capable de mener à bien certaines missions en Afrique francophone.