Cette question est particulièrement compliquée. Djibouti est un allié fidèle, mais nous a aussi reproché parfois de tenir un double langage. La tâche difficile des politiques consiste à la fois à défendre des intérêts et, dans le même temps, à maintenir le cap sur les valeurs des droits de l'homme et de la démocratie. Face à des acteurs internationaux de plus en plus présents comme la Russie et la Chine, nous devons nous efforcer de maintenir ces valeurs, ce qui n'est pas toujours aisé à accomplir sur le terrain.
Le traité actuel comporte une clause sur la défense sécuritaire de Djibouti en interne et j'imagine que les Djiboutiens ont insisté pour conserver cette clause. Par ailleurs, sous l'effet les investissements chinois dans les infrastructures, le pays change. De notre côté, peut-être aurions-nous pu faire plus, avant, mais aussi après l'indépendance de 1977, pour participer au développement des infrastructures, mais aussi de la population dans les domaines de l'éducation ou de la santé. À ce titre, la consommation de khat, plante euphorisante, impacte beaucoup l'économie djiboutienne.