Et encore, la question se pose, car le jugement est altéré. La consommation d'alcool ou de stupéfiants est un élément constitutif de l'homicide routier, mais il y en a d'autres : l'excès de vitesse, l'utilisation du téléphone portable, le refus d'obtempérer ou le fait de pratiquer le rodéo urbain – ces deux derniers éléments ont été ajoutés en commission.
Or ces cas sont différents ; l'état d'esprit – y compris au sens biologique et physiologique de ces termes – n'est pas le même. Il arrive, je vous prie de le croire, que des gens se rendent à une soirée sans avoir l'intention de prendre la voiture pour rentrer. Mais, à force de boire, ils finissent par décider de le faire. Ce n'est pas une bonne chose, mais le point sur lequel il faut agir, l'acte problématique qu'il faut empêcher, c'est la surconsommation d'alcool ou de drogue.