Quatrièmement, si on veut rendre justice aux victimes, il conviendrait que celle-ci soit rendue dans des délais raisonnables, non seulement pour réparer le préjudice autant que possible, mais aussi pour donner du sens à la sanction. Rendre justice en garantissant un délai dans lequel interviendra la réparation complète ainsi que l'exécution de la peine et toutes les mesures complémentaires prononcées serait à l'évidence une bonne façon de reconnaître ce que vivent les victimes et leurs proches, et d'en compenser autant que possible les conséquences. Ce serait aussi envoyer un message fort à tous nos concitoyens.
En définitive, la proposition de loi vise à requalifier l'infraction sans que l'on soit sûr que les effets attendus se réalisent et en laissant de côté plusieurs questions majeures qui, prises en considération, donneraient un réel sens à la lutte contre ce fléau qu'est la violence au volant.