En 2022, plus de 230 000 personnes ont été blessées dans un accident de la route, dont près de 16 000 grièvement ; 3 267 personnes ont perdu la vie.
Ces drames brisent des vies. Des familles en sont anéanties de tristesse et de douleur. Ils sont une blessure pour notre pays qui voit mourir ses enfants. Et le plus dur, le plus insupportable, le plus incompréhensible pour nous tous qui cherchons dans les ténèbres le sens de la vie et de la mort, est que bon nombre de ces drames pourraient être évités. En effet, la vitesse est responsable de 28 % des quelque 3 000 décès sur la route en 2022, la consommation d'alcool de 23 % et celle de stupéfiants de 13 %. Ces trois causes représentent donc près de deux tiers des décès des personnes qui n'ont pas respecté les règles de sécurité, mais aussi de celles qui ont été tuées par d'autres usagers de la route dont le comportement était irresponsable et accidentogène.
Madame la rapporteure, monsieur le rapporteur, par ce texte, vous voulez lutter contre ces comportements. Vous proposez donc d'inscrire dans le code pénal la notion d'« homicide routier ». Je ne doute pas que votre intention soit de bien faire mais vous faites erreur sur la méthode.