Cette liquidité que vous prônez mène logiquement à la liquidation. Emmanuel Macron en tête, vous poursuivez la grande déconstruction, le grand effacement de la France, comme des somnambules, sans tenir compte des réalités sociales ni de l'évolution du monde, qui s'ajoute à l'abrasion naturelle produite par le temps, quand rien dans la décision politique ne conduit au dépassement.
Première condition, disais-je : la souveraineté. La seconde, c'est la restauration de l'État. De ce point de vue, je ne vois pas de lueur d'espoir dans votre déclaration. Cette restauration supposerait de sortir de la confusion politico-administrative qui règne au sein de nos institutions nationales et locales. Il est urgent de remettre de l'ordre dans l'organisation publique. Avec le gouvernement des sachants, dont le saint-simonisme ambiant a fait une religion en France et en Europe, on assiste à un va-et-vient entre fonctions administratives et politiques, fonction publique et intérêts privés, fonctions électives et haute magistrature. Il en résulte, encore une fois, une confusion profonde et dommageable pour la gestion publique mais aussi pour la crédibilité des institutions, leur solidité, leur efficacité.