Comme la plupart de mes collègues du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, je me suis rendu ces derniers jours à un barrage d'agriculteurs en colère pour leur témoigner notre solidarité et notre soutien. Mon passage n'était ni organisé par les services de la préfecture, ni filtré. Issu d'un territoire rural, fils d'agriculteurs, conscient des grandes difficultés qu'affronte cette profession et qui n'ont fait que croître, j'ai vu des visages graves. J'ai été frappé par leur colère, amplifiée, à l'instar de celle des professionnels de santé, des artisans ou des enseignants, par l'absence d'écoute et de concertation.
Après la crise des gilets jaunes, celle des retraites puis celle des banlieues, cette mobilisation exprime – encore et encore – un appel à changer les modes de décision et une soif de transformation de notre logiciel démocratique.