Il y a un an et demi, chers collègues, au début de la législature, je m'adressais à vous afin de souligner la difficulté de la tâche qui nous attendait. Je vous faisais part d'une conviction, celle que nous vivions un instant décisif dans la vie de notre pays. Force est de constater que je pourrais reprendre les mêmes termes pour décrire la situation actuelle : crise inflationniste, crise agricole, crise géopolitique, crise démocratique… Nous sommes toujours à la croisée des chemins. Nous assistons, jour après jour, à la complexification du monde qui nous entoure et les défis à relever sont tout aussi nombreux. Néanmoins, en dépit d'une situation politique inédite, nous avons fait adopter plus de cinquante textes, tous nécessaires, depuis l'élection de cette assemblée. Nous avons su trouver des consensus lorsque la chose était possible, des compromis lorsqu'elle ne l'était pas.
Les années qui viennent ne seront utiles au pays que si nous fixons un cap clair. Ce cap, c'est celui d'une France plus juste et plus prospère pour le plus grand nombre – celui qui, depuis 2017, a guidé chaque Premier ministre : je veux ici saluer l'action d'Édouard Philippe, de Jean Castex et d'Élisabeth Borne.