Quant à la médiation sociale, elle intervient avant la commission d'une infraction ou d'un délit ou encore lorsque des incivilités, qu'il est souvent difficile de judiciariser, ont été commises. Vous voyez bien que ce n'est pas du tout la même chose. Je pense comprendre où vous voulez en venir : pour les femmes victimes de violences conjugales, avoir comme interlocuteur le médiateur social serait peut-être plus facile.
En réalité, le véritable défi à relever est la présence dans tout le territoire d'associations féministes, ce qui suppose des financements suffisants. Madame la ministre, j'espère que vous tiendrez compte de la nécessité de soutenir les associations qui travaillent pour développer l'accès des femmes à leurs droits, en particulier le Planning familial.
Je pense à ces femmes qui subissent des violences, notamment au sein de la sphère familiale, et se heurtent aux actions de l'extrême droite qui, sur les réseaux sociaux ou internet, s'applique à les empêcher ou à les dissuader de faire valoir leur droit à l'avortement. Demain, nous constitutionnaliserons ce droit et j'en suis très heureuse.
Il est important de rejeter massivement cet amendement pour démontrer au Rassemblement national qu'il ne comprend toujours pas ce que sont les violences conjugales ni la manière d'y mettre fin. Les associations féministes, expertes en la matière, ne peuvent pas être balayées au profit de médiateurs sociaux, dont ce n'est pas la mission.