« Les Mamans de la Banane » : tel est le nom du collectif, monsieur le rapporteur. Vous n'allez pas, en plus, décider de la manière dont on doit les appeler ! C'est le nom qu'ont choisi ces femmes pour intervenir dans le quartier et faire de la médiation sociale, généralement de manière informelle, puisque la première réunion avec les autres acteurs que sont notamment les travailleurs sociaux et le commissariat de police a eu lieu, l'an dernier, à mon initiative.
J'appelle votre attention sur la nécessité de distinguer la médiation sociale professionnelle, celle sur laquelle nous sommes en train de légiférer, et la médiation sociale informelle, qui relève du bénévolat. Or il faut reconnaître le bénévolat. Dans notre pays, les gens se désengagent du bénévolat, parce que celui-ci, quoique source d'expertise et d'expérience, n'est pas assez valorisé et qu'on n'en tient pas assez compte dans la définition des politiques publiques.
Mon amendement vise à affirmer très clairement la reconnaissance des métiers de la médiation sociale, sans pour autant dévaloriser le bénévolat et la médiation sociale informelle. Votre refus d'apporter cette précision, sans être totalement choquant, est un peu gênant. J'aurais aimé que vous souteniez cette manière indirecte de reconnaître le bénévolat, ce qui n'a pas pu être fait dans le cadre de ce texte. J'espère qu'on le fera à l'occasion de la seconde étape, comme vous vous y êtes engagé auprès de moi par téléphone.