Le ministère du travail, de la santé et des solidarités est avant tout celui des métiers du quotidien, du soin et de la cohésion sociale. Tous les professionnels de ces secteurs ont pour point commun d'avoir fait le choix de l'humain. Je serai toujours à leurs côtés pour qu'ils aient plus de reconnaissance, plus de valorisation et une évolution favorable de leurs conditions de travail.
Au moment où nous commençons la discussion de la proposition de loi de M. Patrick Vignal, que je remercie pour son engagement, je veux, comme lui, saluer les actrices et les acteurs de la médiation. Ils sont en effet au cœur de l'aller vers, un thème que nous évoquons souvent. Eux peuvent en parler, puisqu'ils s'engagent pour renforcer le lien social, construire une société plus harmonieuse, permettre à chacun de connaître ses devoirs et ses droits.
En 2002, dans son discours de Troyes, le président Chirac avait eu ces phrases : « La force d'une nation réside dans sa cohésion. […] Son moteur, c'est l'égalité des chances. » Dans une certaine mesure, mesdames et messieurs les actrices et les acteurs de la cohésion sociale, vous êtes les vecteurs de cette égalité des chances. En effet, la médiation sociale contribue à cet objectif. Élue locale dans une ville qui compte sept quartiers prioritaires de la politique de la ville, je mesure l'engagement des adultes relais, des bataillons de la prévention, des éducateurs spécialisés, des médiateurs, des bailleurs, des transporteurs, de toutes celles et tous ceux qui, chaque jour, préviennent les conflits et apportent des réponses. Par leur approche, par leur écoute, ils sont des acteurs majeurs de nos cités. La complémentarité entre les collectivités locales, les conseils départementaux et l'État permet des réponses au plus près des besoins.
L'histoire de Martine et d'Axel que vous venez de nous raconter, monsieur le rapporteur, est avant tout une histoire humaine faite d'écoute et de respect, des éléments qui permettent d'entendre l'un et l'autre et d'apporter une solution. Fort de cette expérience, fort de votre travail dont je vous remercie, vous nous proposez un texte grâce auquel nous pourrons préciser le cadre d'intervention de la médiation sociale, confirmer son insertion dans un pilotage territorial, avec une possibilité de financement départemental – j'insiste sur l'importance du terrain –, et renforcer la formation des professionnels.
Ces ambitions sont partagées par le Gouvernement. Nous souhaitons travailler avec vous pour reconnaître dans la loi la médiation sociale comme l'un des piliers de l'action sociale, sans la réduire à une activité professionnelle. Bien sûr, nous aurons des précisions à apporter à ce texte mais il offre une reconnaissance nécessaire et méritée aux professionnels de la médiation sociale. Je me félicite, Monsieur le rapporteur, de votre initiative et, au-delà, je tiens à remercier l'ensemble des députés pour leur travail constructif autour de cette proposition de loi transpartisane adoptée à l'unanimité en commission. C'est dans cet état d'esprit ambitieux et constructif que je vous propose de poursuivre le travail.