Il est dix-neuf heures quarante, et nous nous trouvons dans une situation assez particulière, à front renversé. Il s'agit de comparer le coût d'une démolition-reconstruction par rapport à celui d'une rénovation, étant entendu que si le premier est supérieur au second, on rénovera plutôt qu'on recyclera.
Le RN suggère de ne pas tenir compte des frais de dépollution, afin de diminuer le coût du recyclage et de favoriser les démolitions-reconstructions. À l'inverse, M. Echaniz préconise d'intégrer dans le coût de la démolition les frais de dépollution – bien qu'on ne les connaisse pas avec précision ; cela renchérira le coût du recyclage, et privilégiera en conséquence le maintien en l'état des bâtiments.
Or je vous rappelle qu'on se trouve dans le cas d'une interdiction définitive d'habiter, c'est-à-dire qu'on risque de conserver des carcasses vides dont on ne pourra rien faire. Bizarrement, l'amendement de Mme Engrand ferait au contraire office de boutefeu pour accélérer les démolitions.
Je pense qu'en l'état de la rédaction, nous avons atteint un équilibre. C'est pourquoi j'émettrai un avis défavorable sur les deux amendements.