Je voudrais soutenir les amendements qui ont été adoptés par la commission que je préside. Certes, cette augmentation ne règle pas tous les problèmes de pouvoir d'achat, en particulier s'agissant du prix des produits alimentaires. Je rappelle que d'après l'Insee, l'inflation sur ces produits pourrait atteindre 11,7 % en décembre. J'apprécierais pour ma part que les auteurs des amendements que nous avons soutenus, et dont nous avons ainsi permis l'adoption en commission, soutiennent d'autres amendements venant du côté gauche de l'hémicycle – par exemple sur le blocage des prix des produits alimentaires ou l'augmentation des salaires. Mais on prend ce que l'on a ! Et s'agissant de ces amendements en particulier, j'ai du mal à comprendre les arguments selon lesquels ils bénéficieraient surtout aux cadres : les tickets restaurant bénéficient à l'ensemble des salariés de notre pays.
Par ailleurs, lorsque l'on entend les arguments utilisés pour remettre en cause cette augmentation de 11,84 à 13 euros, il faut les mettre en perspective avec le décrochage, qui est réel, entre la valeur du titre restaurant et le prix d'un repas. Il suffit de regarder ce qu'est aujourd'hui la valeur faciale d'un ticket restaurant : chacun sait bien qu'elle n'atteint pas le prix d'un repas dans un restaurant.
Certes, il y a eu une augmentation de 4 %, mais je viens de dire qu'elle n'était pas suffisante par rapport à l'inflation. Celle qui est proposée aujourd'hui est donc opportune. Certes, elle coûte peut-être quelques centaines de millions d'euros. Peut-être le rapporteur général l'a-t-il intégrée dans l'addition qu'il a faite pour aboutir au chiffre de7 milliards d'euros – un peu au jugé, selon moi. Mais je l'ai déjà dit : si l'on veut équilibrer ces amendements, alors il ne faut pas, par exemple, supprimer la CVAE.