Les propos de notre collègue Lionel Causse me heurtent quelque peu. Bien entendu, nous pouvons rêver de la professionnalisation des syndics. Mais n'oublions pas que, dans les faits, des petites copropriétés sont gérées par un syndic bénévole qui peut faire très bien son travail, au point d'en arriver à se professionnaliser, de manière vertueuse, grâce aux formations, aux expertises qu'il a menées, à l'accompagnement dont il a pu bénéficier.
Vous avez dit que les petites communes étaient celles dans lesquelles le moins de travaux étaient réalisés. Or certaines copropriétés engagent des travaux importants. Il ne faut pas généraliser. Si l'on suivait les seules statistiques, on pourrait avoir l'impression que les syndics professionnels offrent forcément la solution idéale et que le système fonctionne uniquement dans les grandes collectivités. Je ne le crois pas.
Il faudra trouver les moyens d'accompagner les copropriétés en difficulté dans l'ensemble du territoire. Lorsqu'il manque des opérateurs compétents, ce n'est pas parce que la copropriété sera gérée par un syndic professionnel que les problèmes seront résolus ; ce n'est pas la seule solution.
Plutôt que de généraliser la gestion par un syndic professionnel, il serait préférable de laisser à chacun le soin de s'adapter, en particulier aux petites copropriétés de recourir à des syndics bénévoles. Il faut également les accompagner sans les contraindre et ne pas oublier d'aider financièrement les petites collectivités qui, à leur tour, soutiendront les petites copropriétés afin qu'elles réalisent les travaux nécessaires.