Je poursuis ma croisade naissante contre les niches fiscales, puisque le Gouvernement ne veut pas s'y attaquer. Vous avez refusé de supprimer celle des journalistes, en invoquant des excuses bidon : suivant vos arguments, on n'abrogerait jamais aucune niche, puisqu'une telle mesure fait forcément des perdants. À ce train, nous ne sommes pas près de désendetter la France !
Toujours est-il que le journal Libération, apparemment choqué que je remette en cause ses privilèges, m'a opposé celui dont je disposais moi-même, à mon insu, en tant que conseiller régional. Renseignements pris, je propose par conséquent, en toute cohérence, que l'abattement fiscal destiné aux élus locaux soit réservé à ceux qui le méritent – les élus des petites communes, qui ne bénéficient d'aucun remboursement de leurs frais. Moi, lorsque je vais de Montdidier à Lille siéger au conseil régional, mon transport express régional (TER) et mon séjour à l'hôtel me sont remboursés. Depuis que je suis député, je ne paie d'ailleurs plus le TER. Il n'y a donc aucune raison que je bénéficie en sus d'un abattement fiscal, non plus que les journalistes, qui, eux aussi, se font rembourser leurs frais.