Après les épisodes pluvieux intenses et continus dus à la tempête Ciaran, la région des Hauts-de-France – particulièrement le Pas-de-Calais – a subi des inondations exceptionnelles. Plusieurs centaines de communes sont sous les eaux. On compte 200 000 habitations, commerces, bâtiments et entreprises sinistrés, plus de 200 établissements scolaires contraints à la fermeture, des milliers d'hectares de cultures perdus et des milliers de personnes déplacées.
Cette immense catastrophe n'en est pas à son terme, car la décrue est très lente, dans la mesure où les terres gorgées d'eau n'absorbent plus. Dans ma circonscription du Boulonnais, le tiers des communes a été submergé par la rivière Liane. Le coût des dégâts dépassera probablement le milliard.
La région des Hauts-de-France a décidé de prendre en charge les franchises prévues par les contrats des sinistrés, et le Gouvernement de classer les événements en catastrophe naturelle et en calamité agricole. Malheureusement, tout cela ne suffit pas à reconstruire en zone inondée routes, ponts, écoles, bâtiments industriels, digues et systèmes de pompage.
Comment pouvons-nous mobiliser collectivement pour activer les mécanismes de solidarité européenne pour venir en aide aux territoires sinistrés, et plus particulièrement pour répondre d'urgence à ma demande déjà formulée en faveur des sinistrés des Hauts-de-France ?
À long terme, les crises climatiques – inondations, sécheresses et incendies – se multiplieront. C'est pourquoi nous avons adopté il y a deux semaines un avis politique sur la réponse européenne aux crises climatiques. Je remercie le président Anglade et nos collègues qui se sont associés à cette démarche. Une réflexion de fond est nécessaire. Comment la politique européenne d'adaptation au changement climatique peut-elle intégrer la prévention des effets des catastrophes climatiques ? Comment soutenir nos agriculteurs ?