Nous avons pris acte de l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie, et constaté que le Conseil se déclare satisfait des progrès enregistrés, en dix-huit mois et en temps de guerre, depuis que ces pays ont été déclarés candidats au printemps 2022. Quels sont ces progrès ? Concernent-ils les normes agricoles, dites clauses miroirs, que nous avons du mal à faire respecter par certains pays tiers ? L'Ukraine a-t-elle fait évoluer ses normes phytosanitaires, elle dont l'agriculture est intensive et productiviste ?
Ces efforts concernent-ils aussi les niveaux de salaire ? Le risque de délocalisation industrielle est élevé. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les camionneurs polonais manifestent et bloquent des points de passage à la frontière avec l'Ukraine. J'ai été surpris par le délai de dix-huit mois entre la déclaration de candidature et le statut d'adhérent potentiel, et la rapidité à considérer qu'il y a eu des progrès.
S'agissant du Moyen-Orient, je souhaite revenir sur deux affirmations : le principe du droit d'Israël à se défendre et l'attachement au respect du droit international. Les voix françaises, notamment à l'Assemblée nationale, avaient considéré que le soutien à Israël devait être sans condition. Est-ce toujours le cas ? Quelle est la position française sur ce qui se passe à Gaza, où la population est massacrée ? Elle semble, d'après les dernières séances de questions au Gouvernement, assez timide.
Tout le monde, dans l'UE, s'accorde à dire que la résolution du conflit suppose la reconnaissance de deux États. Dès lors, pourquoi la France ne reconnaît-elle pas l'État de Palestine ?