Le Conseil européen a réaffirmé le soutien financier et militaire de l'UE à l'Ukraine. Néanmoins, des doutes émergent en Hongrie, en Slovaquie et dans d'autres pays où les partis extrémistes le mettent en cause. Plus préoccupant : la présidente de la commission de la défense du Bundestag a récemment estimé que l'aide financière de la France à l'Ukraine est dérisoire par rapport aux dépenses consenties par l'Allemagne. Le Conseil ne saurait être exempt de ces dissensions. Quelle appréciation portez-vous sur cette situation ?
Par ailleurs, le Conseil a appelé le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (HRUE), la Commission et l'Agence européenne de défense (AED) à instaurer une base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne. Nous l'appelons d'autant plus de nos vœux que nous avons vingt modèles de chars et dix-sept modèles d'avions différents, soit bien plus que les Américains. Le potentiel d'économie est compris entre 24,5 et 75 milliards. Nos industries sont en concurrence et les outils que nous instaurons sont insuffisants par rapport aux besoins.