Au nom du groupe Renaissance, je rappelle l'importance des décisions du dernier Conseil européen en matière d'élargissement. Ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie et accorder le statut de pays candidat à la Géorgie, sous réserve de l'application des recommandations de la Commission, envoie le signal politique, géopolitique et géostratégique que l'élargissement est la seule perspective crédible, sérieuse et valable à l'échelle du continent pour assurer la stabilité, la sécurité et la paix, à l'heure où la guerre d'agression menée par le régime du Kremlin contre l'Ukraine se poursuit et où s'ouvre un hiver difficile pour nos amis ukrainiens. Si la concrétisation de l'aide financière et de l'aide militaire et leur poursuite par les puissances occidentales, notamment les pays de l'UE, demeurent des défis, nous sommes déterminés à poursuivre dans cette direction.
Nous sommes conscients que le processus de négociation et d'adhésion sera long et laborieux. Des efforts considérables devront être consentis par les pays candidats, notamment sur le chemin de la consolidation de l'État de droit. Nous aurons, nous aussi, des réformes à mener s'agissant de notre gouvernance, de nos processus décisionnels, de nos priorités politiques et de nos choix budgétaires. Il faudra peut-être redéfinir nos politiques essentielles que sont la politique régionale et la politique agricole commune (PAC). Nous devrons mener ce travail en responsabilité, avant de parachever le processus d'élargissement.
L'accord conclu ce matin au sujet du pacte sur la migration et l'asile met en regard les dispositions législatives que nous adoptons à l'échelle française et ce qui est fait de manière concertée au niveau européen. Tout cela est cohérent.
J'aimerais vous interroger sur la position de la France sur la proposition de règlement sur l'intelligence artificielle. Un accord politique a été trouvé et les trilogues ont été concluants, mais des ajustements supplémentaires semblent nécessaires.