Au cours de son audition, M. Jean-Marc Sauvé a déclaré qu'au-delà de la reconnaissance des victimes se posait la question de la réparation. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) a effectué un travail remarquable qui a notamment conduit à la création d'une grille d'évaluation transversale, pour l'ensemble des victimes, qui tient compte des conséquences dommageables des actes commis. Ce travail pourrait-il faire l'objet d'une transposition dans le champ du sport, longtemps marqué par une rude omerta ?
La plupart des victimes que nous avons entendues ont, en effet, mis énormément de temps avant de pouvoir témoigner de ce qu'elles avaient vécu lorsqu'elles étaient plus jeunes, voire très jeunes – c'est pourquoi j'ai évoqué la question de l'amnésie traumatique. Certaines personnes nous ont également dit qu'elles n'avaient pas eu le sentiment d'avoir été reconnues comme victimes. Comment peut-on avancer ?