S'agissant de l'arrière-plan politique de cette convention technique, j'ajoute que notre assemblée a noué des relations étroites avec la présidente moldave, Mme Maïa Sandu, que nous avons reçue à deux reprises. Son programme politique, très difficile à mettre en œuvre, illustre sa détermination. Il tient en trois points : la défense de la souveraineté de son pays, dont le moins que l'on puisse en dire est qu'elle est menacée ; l'affirmation des libertés démocratiques dans un pays qui en a été privé pendant longtemps ; la lutte contre la corruption, qui est sans doute la tâche la plus ardue et le combat qu'elle mène avec le plus de détermination. Sur ces trois points, la France soutient véritablement les ambitions de la présidente moldave. Nous ne pouvons pas faire abstraction de ce contexte politique.
S'agissant de la proximité des Moldaves avec la francophonie, ils parlent le roumain, qui est une langue latine. Lors de la révolution démocratique de la Roumanie, je me trouvais à Timisoara, où j'ai été invité à m'exprimer à la télévision. Les questions que l'on me posait en roumain étaient parfaitement compréhensibles pour un Français, de sorte que je n'ai pas eu recours à l'interprète, tant et si bien qu'il a refusé ensuite de traduire mes propos que j'étais bien incapable de tenir en roumain ! Lorsque l'on entend parler des Moldaves ou des Roumains parler entre eux, on se sent en étroite familiarité linguistique.
Nous en venons aux interventions des orateurs des groupes.