Pour les députés du groupe Horizons, auquel j'appartiens, comme pour Édouard Philippe, l'école doit être la mère de toutes les réformes, la priorité des priorités. Je redis ici notre attachement à l'école de la République, laïque, gratuite et obligatoire.
En cette première semaine de contrôle de l'année 2024 – exercice qui fait partie intégrante de notre mandat parlementaire –, nous nous retrouvons pour un débat, souhaité par les députés du groupe Socialistes et apparentés, concernant les élections des représentants de parents d'élèves dans les conseils d'école. D'aucuns pourraient estimer qu'il s'agit là d'un sujet anecdotique au regard des défis immenses auxquels fait face l'éducation nationale – notamment pour nous, députés, puisque ces élections sont régies par le pouvoir réglementaire.
Néanmoins, à l'occasion de ces élections, près de 300 000 représentants sont élus et appelés à exercer un mandat important, celui consistant à porter la voix des 14 millions de parents d'élèves au sein des instances de l'école. Leur ampleur en fait un moment essentiel de la vie des établissements, de la vie scolaire et de la vie démocratique de notre pays. De ce fait, elles renvoient à des enjeux plus larges. Associer – et, par ce biais, faire adhérer – les parents d'élèves au projet pédagogique de l'école, aux décisions qui y sont prises, ou encore au règlement intérieur, est en effet un prérequis pour garantir des conditions d'enseignement apaisées. Je tiens ici à remercier l'ensemble des parents qui s'engagent au sein de ces conseils : acteurs bénévoles, ils donnent de leur temps pour renforcer l'école de la République.
Je salue aussi le rôle majeur des associations de parents d'élèves, les APE. Élu dans un département rural, je sais ce que nous leur devons et le rôle qu'elles jouent pour soutenir les écoles et les équipes pédagogiques dans ces zones : multipliant les initiatives, ces associations recueillent des fonds cruciaux pour financer des projets pédagogiques, des voyages, des découvertes ou des visites. Elles se mobilisent également pour sauver nos classes et nos écoles, dont les fermetures sont bien trop souvent annoncées à la dernière minute, avec peu de visibilité. Leur action est enfin essentielle pour permettre aux élèves d'élargir leurs horizons.
Pour en revenir au débat qui nous occupe aujourd'hui, reconnaissons qu'il est réapparu dans l'actualité de façon particulièrement visible depuis la rentrée 2023, à travers de nombreux articles de presse relatant les actions du collectif Parents vigilants lancé par le parti Reconquête. Je songe notamment au colloque organisé au Sénat en novembre dernier, au cours duquel ont été tenus des propos honteux de défiance à l'encontre de l'éducation nationale, qui doivent être condamnés fermement ; aux actions du collectif sur les réseaux sociaux, qui constituent parfois de véritables campagnes de harcèlement et de cyberharcèlement des professeurs ; ou à l'élection de membres du collectif sur des listes de parents d'élèves pour siéger au sein des conseils d'école.