Intervention de Stéphanie Galzy

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2024 à 21h30
Position de la france sur les accords de libre-échange

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

Je tiens tout d'abord à exprimer mon soutien aux agriculteurs qui manifestent dans toute l'Europe et dans toute la France, en particulier ceux d'Occitanie présents à Toulouse. L'heure est grave : notre ruralité souffre. La Commission européenne prétend être le gouvernement de l'Europe, formée d'États soumis à un super-État. Nous ne l'accepterons jamais. Pour que l'Europe soit forte, nous estimons nécessaire qu'elle soit constituée d'États forts. Notre position n'exclut pas l'adhésion de notre pays à l'Union européenne, mais nous refusons celle qui est en place, celle des technocrates.

Notre agriculture est un élément essentiel de notre souveraineté alimentaire ; nous ne saurions la sacrifier au nom d'accords de libre-échange de nature ultralibérale voulus par l'Union européenne. Lors de la campagne présidentielle, Marine Le Pen a exprimé son souhait d'exclure l'agriculture du champ des accords de libre-échange, mesure plus efficace que des clauses miroirs inapplicables. Cette logique aurait permis de ne plus importer de produits ne répondant pas aux normes de qualité françaises. Nous orienter vers des accords sectoriels, limités à des produits agricoles, pourrait représenter une solution satisfaisante : nous n'adhérons pas aux larges accords imaginés par la Commission qui englobent tous les secteurs économiques, car ils sont conclus au détriment de notre agriculture.

Il nous paraît indispensable de rendre obligatoire la mention de l'origine des produits. Le but poursuivi par le Rassemblement national est de protéger notre agriculture, ce que ce gouvernement, à l'instar de ses prédécesseurs, ne fait pas. L'agriculture française souffre et nos courageux agriculteurs s'épuisent face à la technostructure.

Ma question est simple, madame la ministre déléguée : votre gouvernement va-t-il enfin défendre notre agriculture ? Aura-t-il, pour une fois, le courage de nous écouter et de demander à l'Union européenne d'exclure l'agriculture du champ des accords de libre-échange ?

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