Avant de répondre plus précisément à votre question portant sur l'accord avec le Mercosur, je veux dire que le Gouvernement a eu parfaitement conscience des enjeux pour nos agriculteurs dans la négociation des accords précédents – je pense ici au Canada ou à la Nouvelle-Zélande. Cette préoccupation s'est traduite par des exigences de qualité : dans l'accord avec le Canada, l'interdiction d'importer du bœuf élevé aux hormones de croissance ; pour l'agneau de Nouvelle-Zélande, l'obligation d'importer de l'agneau élevé à l'herbe. Par ailleurs, une protection est apportée à nos indications géographiques protégées (IGP), qui représentent le savoir-faire de nos terroirs et incarnent la défense de notre identité française et européenne. Ces accords servent donc aussi à renforcer ces IGP, en les exportant en quelque sorte.
L'Union européenne, en particulier la France, a mené sur ce point une vraie bataille, car ces indications n'existent pas ailleurs dans le monde et il fallait les faire reconnaître comme un critère d'identité.
En ce qui concerne les risques que fait peser le Mercosur sur notre agriculture,…