J'ajouterai que ce n'est pas un, mais trois coups de force qui ont eu lieu le 27 novembre. Non content de ratifier l'accord entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande, l'UE a décidé que l'accord avec le Chili serait signé en décembre 2023, et a approuvé la poursuite des négociations par la Commission européenne avec le Mercosur. Le Parlement français a été trois fois contourné. Les Françaises et les Français n'ont pas eu la moindre idée, ni du contenu, ni de la date de ratification de ces traités, dont les conséquences sont pourtant lourdes sur la vie des gens, notre agriculture, notre économie, notre souveraineté et notre environnement.
Pour La France insoumise, ces accords de libre-échange entraînent le déménagement du monde, au seul profit des multinationales et au détriment des peuples et de l'environnement. Leurs bilans écologiques sont désastreux. Ils détruisent les productions vivrières des États, désorganisent l'agriculture, dévastent l'industrie, provoquent un chômage de masse, mettent en concurrence les droits sociaux, engendrent une émigration forcée et facilitent la propagation des épidémies. C'est ce que nous rappelons dans la tribune parue hier dans L'Humanité, « En finir avec le dogme du libre-échange ».
Les crises récentes – covid-19 et guerre en Ukraine – devraient nous conduire à retrouver le chemin de la souveraineté, de la relocalisation des chaînes de production et du protectionnisme.