Quoi qu'il en soit, le groupe La France insoumise a donc demandé un débat sur la position de la France concernant les traités de libre-échange, précisément pour éclairer le débat public sur cette question.
D'abord, les accords de libre-échange sont un désastre environnemental. Ursula von der Leyen, qui n'est élue par personne, a beau vanter un accord « pionnier », « historique » et « ambitieux » en matière écologique, il n'en reste pas moins que les exportations de l'Union européenne vers la Nouvelle-Zélande vont augmenter de 47 %.
Le gouvernement macroniste reprend à son compte le greenwashing du libre-échangisme. En effet, que n'ai-je entendu en commission, lors de l'audition de l'ex-ministre du commerce, non remplacée à ce jour ? Le Gouvernement aurait mené une « révolution » dans les accords de commerce et la « nouvelle génération » d'accords allait remettre « l'humain et la planète au cœur des accords commerciaux ». Le libre-échange est une course au moins-disant écologique, point ! Il entraîne, par définition, un accroissement illimité des flux à travers le monde.
Même l'étude d'impact réalisée par la Commission européenne indique que l'accord devrait avoir une incidence sur le changement climatique par « son impact sur le volume d'activité économique dans le secteur agricole, en particulier les secteurs de la viande et des produits laitiers » – secteurs émetteurs de méthane et de protoxyde d'azote – tandis que « les flux commerciaux supplémentaires […] entraîneront une augmentation des émissions de gaz à effet de serre dues au transport de marchandises ».
Le libre-échange, c'est aussi la course au moins-disant social. En validant l'accord entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande, vous portez un nouveau coup aux agricultrices et aux agriculteurs de notre pays.