Contrairement à une idée faussement répandue, la répartition primaire de la valeur ajoutée entre la rémunération des salariés et ce qu'on appelle, en comptabilité nationale, l'excédent brut d'exploitation (EBE) des entreprises – le profit au sens large – n'a pas connu de déformation en faveur du capital ou au détriment du travail, bien au contraire.
En 1990, à prix courants, la rémunération des salariés représentait 56,6 % de la valeur ajoutée, c'est-à-dire de la richesse créée par les entreprises.