Samedi dernier, sur la route entre deux cérémonies de vœux, j'ai reçu un appel d'un numéro inconnu. C'était une dame d'un certain âge qui voulait me parler de la situation de son fils. Agent d'entretien en CDI dans un centre commercial, il dormait sous une tente. Voilà la réalité. Même s'il touchait la prime d'activité, il était trop pauvre pour louer un logement. La précarité explose, notamment pour les bas salaires, car le Gouvernement refuse d'augmenter le Smic, comme l'ont fait d'autres pays en Europe.
Cela se voit tous les jours. Hier encore, j'étais à la clinique Saint-Martin, à Caen, où tout le personnel soignant était en grève car les salaires stagnent depuis plus de deux ans, alors que l'inflation cumulée sur la même période dépasse les 10 %. En d'autres termes, ces soignants ont perdu 10 % de leur pouvoir d'achat. Un brancardier m'a même dit : « Au bout de quinze ans d'ancienneté, je gagne 68 euros brut de plus qu'un nouvel arrivant au Smic. » Voilà, madame la ministre, la réalité de la politique du gouvernement que vous avez rejoint.
Chers collègues, en parcourant les cérémonies de vœux, nous entendons partout nos concitoyens nous parler de leur porte-monnaie vide et du découvert bancaire atteint dès le 10 du mois. Toutefois, collègues du Rassemblement national, on ne m'a parlé dans aucune cérémonie de votre autre marotte, l'immigration ravageuse, qui nourrit tous vos fantasmes et constitue votre véritable fonds de commerce.
Vous avez fait le choix d'inscrire la question des salaires parmi les débats de cette semaine de contrôle. Toutefois, je vais le dire une fois pour toutes, mesdames et messieurs du Rassemblement national :…