Nous ne voulons pas supprimer les charges sociales définitivement mais seulement les suspendre pendant trois ans, le temps que l'économie réelle reprenne le dessus. À l'issue de cette période, nous pourrons à nouveau financer le modèle social. Nous ne comprenons pas pourquoi vous refusez ce débat avec le Rassemblement national si ce n'est pour des motifs sectaires. Nous ne demandons qu'à travailler avec tous nos collègues pour élaborer des mesures concrètes. Si notre solution ne vous satisfait pas, madame la ministre, que le Gouvernement en propose une autre aux Français. Votre prédécesseur, lui, n'en a avancé aucune.
La question des salaires devrait tous nous unir dans un esprit constructif. Elle renvoie au consentement à l'impôt : si les classes populaires et moyennes acceptent de travailler pour enrichir la nation et financer des services publics, c'est qu'elles attendent un juste retour de leurs efforts. Nous touchons là au cœur de la République sociale, au cœur de la démocratie.