Je vous remercie madame la députée pour votre question et pour votre engagement – je tenais à le dire parce qu'il est important de temps en temps de dire tout haut ce que nous pensons tous tout bas.
En 2019, après une période de tensions entre la France et les Comores, le Gouvernement a mis en place un système pour lutter contre l'immigration clandestine vers Mayotte : une opération de reconduite par jour, qui permet de reconduire 25 000 clandestins par an. Il a également institué un appui à la lutte contre les départs de kwassa-kwassa au large d'Anjouan et instauré un grand plan de développement des Comores visant à lutter contre les causes profondes de départ et de migration. Celles-ci sont importantes également à avoir en tête, sinon, nous parlerons toujours des mêmes sujets sans jamais trouver de solutions stables et pérennes.
Ce grand plan de développement d'un montant de 150 millions d'euros, mis en œuvre par l'AFD, cible en particulier l'île d'Anjouan d'où sont issus la majorité des clandestins vers Mayotte. Il cible les secteurs à même de dissuader l'émigration : il s'agit de construire des écoles, des hôpitaux, d'améliorer le système de santé et de renforcer les filières économiques qui emploient de nombreux jeunes, notamment dans l'agriculture. Un fort accent est mis également sur la formation professionnelle.
Pour éviter tout risque de détournement de l'aide, l'AFD s'appuie sur des procédures très strictes, comme c'est la règle pour l'aide au développement partout ailleurs dans le monde. C'est pourquoi la mise en œuvre des projets prend parfois du temps. Mais ce sont des projets de qualité, décidés et mis en œuvre avec les bénéficiaires comoriens afin de garantir l'efficacité de l'aide, son appropriation et sa pérennité.