J'ai essayé de prendre en note l'intégralité de votre propos. J'ai été heurtée par quelques termes que j'attribue aux effets de l'émotion – une émotion tout à fait légitime et que j'entends. Avec tout le respect que je vous dois, il est assez étonnant d'affirmer, au sujet de l'aide publique au développement, dont la France est le quatrième bailleur mondial, que nous menons une politique tendant à favoriser le sous-développement des pays que nous aidons. Non ! Si nous contribuons en permanence à augmenter les aides à destination des pays en développement, c'est bien justement pour qu'ils sortent eux-mêmes de ce sous-développement, pour qu'ils puissent s'affranchir et se développer, notamment grâce à des programmes spécifiques, par exemple dans le domaine de l'agriculture.
Ensuite, vous avez mentionné la question de l'immigration. Pardonnez-moi, je ne vois pas quel est le rapport avec le débat. Étant moi-même fille d'immigrés, je n'ai pas le sentiment d'être un problème ni d'être l'objet de la discussion. Nous devons pouvoir scinder les sujets et les regarder dans leur globalité. Mais attention à ne pas dire n'importe quoi au sujet de l'aide au développement française, si importante pour permettre à certains pays de surmonter leurs difficultés, dans le contexte mondial que nous traversons. Nous risquons de perdre de vue le fond et l'étendue des sujets…