Intervention de Aurélien Taché

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2024 à 15h00
Les fonds d'aides au développement internationaux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Je vous remercie, madame la ministre déléguée, d'avoir rétabli l'honneur de la France à l'instant, face à la propagande de notre collègue Pierre-Henri Dumont, même si cela ne suffira pas.

Les massacres en cours à Gaza nécessitent une augmentation immédiate de l'aide française au développement envers la Palestine. Depuis le 7 octobre et les attaques terroristes du Hamas, que je condamne fermement, Israël a décidé de punir l'ensemble du peuple palestinien et détruit les infrastructures vitales déjà précaires dans ce territoire, laissant des milliers de civils sans accès aux soins, à l'éducation ou à des conditions de vie dignes.

Gaza, où les bombardements incessants ont déjà fait au cours des 100 derniers jours plus de 20 000 morts, dont 5 000 enfants, est aujourd'hui confrontée à une crise humanitaire sans précédent. Les Nations unies rapportent que plus de 80 % des personnes qui y habitent dépendent de l'aide humanitaire pour survivre. Face à cette urgence, nous devons agir concrètement. Si la première livraison par voie aérienne effectuée par la France est une bonne nouvelle, cela reste insuffisant.

Pouvez-vous nous exposer, madame la ministre déléguée, le plan d'action prévu pour aider les populations à Gaza et pour lutter contre les blocages israéliens ? La France envisage-t-elle des sanctions contre le gouvernement de Netanyahu et va-t-elle s'associer à la plainte déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice pour violation de la convention sur le génocide ?

Tout comme à Gaza, les pays du Sahel, en particulier le Mali, le Burkina Faso et le Niger, subissent de plein fouet les conséquences de décisions politiques concernant l'aide internationale. Vous nous avez expliqué que les versements avaient été interrompus pour ne pas financer les régimes ; toutefois, ce sont les peuples qui sont punis pour les actes de leurs dirigeants et le développement des pays concernés en est directement affecté. Selon l'indice de développement humain, le Mali est classé au 186e rang, le Burkina Faso au 184e et le Niger au 189e.

Le Gouvernement compte-t-il revenir sur cette décision aussi inefficace qu'injuste ? À défaut, les populations francophones de ces pays, qui ont connu l'horreur de la colonisation mais restaient pourtant francophiles, risquent de devenir francophobes.

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