Vous avez raison, nous devons lutter contre la désinformation en France, en Europe et partout dans le monde, car elle constitue une menace pour nos démocraties et met en danger nos jeunes enfants qui sont souvent confrontés, seuls, à ces fléaux.
La France est bien sûr fortement mobilisée pour renforcer la résilience des États et des sociétés francophones face au désordre et au chaos de l'information. Elle apporte une réponse globale aux manipulations de l'information, grâce à la création de réseaux de médias et d'organisations de vérification de l'information, au développement de l'éducation aux médias, à la promotion d'une norme Journalism Trust initiative, au renforcement du dialogue avec les plateformes ou encore à l'aide aux journalistes en exil.
L'Agence française de développement médias, Canal France international (CFI) joue également un rôle majeur dans ce contexte. La France soutient aussi financièrement Reporters sans frontières, ainsi que le Forum sur l'information et la démocratie.
J'en profite pour saluer également la mobilisation de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui a pris l'initiative de créer une plateforme innovante en ligne, réunissant tous les acteurs concernés par la lutte contre la désinformation à l'échelle de la francophonie. À l'OIF, les États membres doivent poursuivre leurs efforts pour mutualiser les ressources et instaurer les systèmes d'alerte permettant une réponse rapide et coordonnée contre les fausses informations.
Nous nous sommes également engagés aux côtés de l'OIF à apporter un soutien financier important à l'IFPIM, le fonds international pour les médias d'intérêt public. Ce fonds a pour objectif d'aider les médias indépendants en difficulté, notamment les médias francophones, à construire un modèle économique soutenable. La décision du Fonds de s'installer à Paris montre également l'engagement de notre pays sur ce point.
Nous devons non seulement avancer pour eux, mais aussi chez nous car ce qui participe à la désinformation en France traverse malheureusement très rapidement les frontières du numérique pour gangrener au-delà. Cela permettra aussi, dans le cadre de nos institutions, de débattre davantage sur le fond.