C'est fondamental car, sans moyens, il n'y a pas de politique. Ces moyens nous ont permis une montée en puissance sans précédent : nous avons pu investir massivement dans la transition verte, la santé, la réponse à la pandémie de covid, l'éducation et les droits des femmes.
Nous avons pu accompagner nos paroles et nos engagements d'actes concrets, comme l'annonce récente de mobiliser 250 millions d'euros en faveur des femmes, par le biais du fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF).
Alors que les crises se multiplient et s'aggravent, les moyens financiers mobilisés au bénéfice de l'APD permettent également à la France d'être un acteur majeur de l'action humanitaire internationale.
D'ici à 2025, l'action humanitaire, représentant déjà quelque 850 millions d'euros, sera portée à 1 milliard d'euros. Ainsi, les ONG et les organisations internationales pourront agir avec notre soutien, partout où frappent les guerres, les crises et les catastrophes, accompagnées de leurs lots de tragédies et de misère.
En novembre dernier, un mois après le début de la guerre déclenchée par le Hamas le 7 octobre, nous pouvions ainsi annoncer 100 millions d'euros d'appui supplémentaire aux Palestiniens.
Que ce soit au Soudan, en Arménie ou face au tremblement de terre en Turquie et en Syrie, notre mobilisation financière a permis d'alléger les souffrances de ceux que la guerre chassait de Khartoum ou du Haut-Kharabakh. C'est une fierté pour notre pays.
Bien sûr, ces moyens nous obligent – et d'abord en matière d'efficacité. C'était l'objet du Conseil présidentiel du développement réuni le 5 mai 2023, et du Cicid qui s'est tenu au cours de l'été dernier, de manière dématérialisée.
Dans la continuité de la loi de 2021, nous avons voulu appliquer un choc de méthode à notre politique de solidarité internationale, afin de la rendre plus flexible. Monsieur le député Christophe Marion, le Soudan qui, en effet, n'était pas parmi les pays prioritaires, est intégré au nouveau mécanisme de concentration de nos efforts budgétaires, ciblant la catégorie des pays les moins avancés dont il fait partie.
Notre action, fondée sur dix objectifs politiques prioritaires, concrets et mesurables, s'attache ainsi résolument à l'impact produit. Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères en assurera personnellement le suivi avec Bruno Le Maire. Notre action sur le terrain doit être claire et organisée ; elle doit être lisible pour nos partenaires et nos concitoyens.
Dans l'objectif de mieux rendre compte de notre action, cette réorganisation nous permettra, dans l'esprit de la loi du 4 août 2021, de progresser en matière de transparence et de traçabilité
Mais le choc de méthode qu'implique le Cicid concerne également notre organisation et notre pilotage