…afin d'observer comment nos projets faisaient sens en zone de conflit. J'ai pu me rendre compte à quel point ces projets sont vitaux pour la population.
Il s'agit de projets liés à l'eau, à l'éducation ou à la culture, qui sont autant d'outils contre la haine, contre le fanatisme et contre la guerre. Ce sont nos meilleurs instruments pour la paix et la réconciliation futures.
Évidemment, il faut de la transparence, et, je le répète, cette dernière est présente, même si elle est peu connue, y compris au sein de cette assemblée. Évidemment, il faut de la rigueur et du contrôle, mais nous retirer et abandonner ces territoires à la misère extrême, y compris à la misère culturelle et citoyenne, ce serait préparer les drames de demain.
Enfin, je voudrais faire référence au centre culturel franco-allemand de Ramallah, et à la conclusion du président de la commission des affaires étrangères, Jean Louis Bourlanges, lorsqu'il a pris la parole à cette tribune sur le conflit Israël-Hamas. La dimension franco-allemande mériterait d'être développée. Je suis convaincu que le rôle d'une agence de l'eau commune, au Proche-Orient, pourrait remplir les mêmes objectifs que la Communauté européenne du charbon et de l'acier il y a quatre-vingts ans en Europe.
Certains projets communs liés à l'eau sont d'ailleurs envisagés, en dessous des radars. Je crois profondément que nous pouvons, citoyens français et allemands, citoyens européens, porter cette voix, même quand c'est difficile. Est-ce que je me donne le droit de construire des coopérations avec l'ennemi héréditaire de mes parents ? C'est aujourd'hui l'engagement des citoyens français et allemands. Cet engagement doit demeurer ; contrôlé, maîtrisé, mais présent, innovant et audible dans le chaos que vivent nos sœurs et frères humains au Proche-Orient.