L'aide publique au développement de la France est en réalité constituée – on l'oublie souvent – par l'ensemble des engagements de la France. Il s'agit des engagements de la nation et pas uniquement ceux du contribuable, du Gouvernement ou de l'administration, en solidarité avec les régions du monde où nos sœurs et frères humains sont les plus démunis, les plus opprimés, les plus désorganisés. Nous, Démocrates, avons en permanence en tête, selon les mots de Marc Sangnier, « la conscience et la responsabilité de chacun ».
Avec une grande majorité de nos concitoyens, nous avons conscience d'être des privilégiés de notre petite planète ; mais nous assumons et nous prenons nos responsabilités à tous les niveaux de notre démocratie qui n'est pas aussi moribonde que certains le disent.
En plus de l'État, de son administration et de ses opérateurs, c'est l'engagement des associations, des ONG, des collectivités territoriales, des syndicats, des financiers, des universités, des grandes écoles, des lycées, des alliances françaises, des citoyens qui conduisent des camions jusqu'à l'étranger – y compris au Proche-Orient –, c'est l'engagement de toutes les forces vives de la nation qui anime cette politique publique. Il ne s'agit donc pas de se désengager mais de se rassembler. C'est l'État qui coordonne mais, j'y insiste, c'est la nation qui s'engage.
Nous refusons la culpabilité éternelle dont certains font leur fonds de commerce. Cet engagement multiforme, depuis la Révolution française, est le véritable sens, vivant, d'une nation citoyenne avant tout. Flatter les égoïsmes électoraux du café du commerce n'est pas à la hauteur des citoyens français engagés de longue date, avec Solidarnosc, Médecins sans frontières, le Réseau international des Instituts Pasteur (RIIP),…