Au moment où nous commémorons dans la plus grande tristesse les cent jours du massacre du 7 octobre et la prise en otages de plusieurs dizaines de femmes, d'hommes, d'enfants et de vieillards par les terroristes islamistes du Hamas en Israël ; au moment où le Proche-Orient n'a jamais eu autant besoin de paix, ma question concerne l'aide au développement apportée à la Palestine.
L'Union européenne, on le sait peu, est le premier pourvoyeur de fonds d'aides au développement aux Palestiniens. Dans le cadre de l'Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI), une enveloppe financière pluriannuelle de 1 milliard d'euros couvrant la période 2021-2024 est prévue pour la Palestine.
En 2022, l'Union européenne a ainsi versé 300 millions d'euros à l'Autorité palestinienne afin de participer au financement de programmes consacrés aux droits de l'homme et à la démocratie.
La France, quant à elle, a contribué, en 2022, à hauteur de près de 100 millions d'euros à l'aide versée à la Palestine. L'aide est une valeur humaniste qui est au cœur même de notre culture universaliste. Il n'est donc pas question de contester celle qui est allouée au peuple palestinien, bien au contraire ! Mais il convient de vérifier que les fonds servent bien la cause à laquelle nous les dédions. Cette aide profite-t-elle au développement pacifique des intérêts des Palestiniens ? Le doute existe, hélas, et cela n'est pas tolérable.
Regardons la réalité en face. Le samedi 7 octobre 2023, à six heures trente, le bruit insoutenable des hurlements a envahi Ofakim, ville israélienne située à quelques kilomètres de la bande de Gaza, à la suite du lancement de multiples roquettes. Dans les heures qui ont suivi, le Hamas a massacré, sans une once d'humanité, avec barbarie, les habitants de paisibles kibboutz ainsi que la jeunesse israélienne réunie au festival Nova. La haine des Israéliens en tant que Juifs a inspiré ces massacres.
Plus que jamais, nous devons combattre l'antisémitisme, aussi bien en France et en Occident qu'au Proche-Orient.