La question qui se pose est de savoir s'il serait pertinent d'ajouter une couche supplémentaire à un mille-feuille déjà complexe, ou s'il ne vaudrait pas mieux renforcer, dès le départ, l'existence des associations de sécurité civile en leur fournissant réellement les moyens de fonctionner. Cela pourrait se concrétiser par des facilités pour leurs membres et sauveteurs, concernant leur vie quotidienne, tels que la disponibilité, les congés, et le remboursement des frais engagés.
Il y a de nombreuses associations de sécurité civile qui vont au-delà du simple bénévolat, s'engageant plutôt dans du mécénat, car elles mobilisent des ressources personnelles qui ne sont jamais remboursées à la hauteur de leur engagement. En fin de compte, nous sommes confrontés à une situation où le mécénat prévaut. L'idée d'ajouter une nouvelle couche, alors que nous avons déjà des difficultés à soutenir l'existant, semble complexe à soutenir. De plus, il nous semble utile et nécessaire que les schémas départementaux d'analyse et de couverture du risque (SDACR), outils d'analyse utilisés par les sapeurs-pompiers, ne restent pas exclusivement dans leur sphère, mais qu'ils impliquent également les associations de sécurité civile. Nous, en tant que spéléologues, avions été impliqués la première année des SDACR, mais par la suite, cet outil est devenu exclusivement « intra-muros » pour les sapeurs-pompiers. Pour analyser un risque départemental au service de l'autorité étatique, toutes les associations de sécurité civile susceptibles d'apporter des éléments à ce schéma d'analyse de risque devraient être autorisées à contribuer, ce qui n'est malheureusement pas le cas actuellement.