Pour notre part, nous constatons que le modèle de sécurité civile devra incontestablement s'adapter aux défis du monde actuel et aux futures crises. La création de notre association participe de cette dynamique d'adaptation : en 2013, nous étions perçus comme des visionnaires un peu excentriques, en affirmant que de nombreuses informations cruciales pour la gestion de la crise circulent sur les réseaux sociaux. Nous soulignions également l'importance d'établir un lien avec les citoyens. Entre-temps, nos interlocuteurs ont réalisé l'importance de prendre en compte le citoyen dans la gestion de la crise. Nous sommes une sorte de baromètre sollicité pour mesurer les réactions des gens, comprendre comment ils perçoivent les actions entreprises et ajuster la communication en conséquence. Cette démarche vise à impliquer davantage les citoyens, les rendant ainsi plus responsables, car trop souvent, le citoyen se retrouve en simple spectateur de la gestion de la crise sans y participer activement, alors qu'il pourrait y contribuer.
Cependant, il est impératif de se préparer et d'anticiper les futures crises. Les récents événements, tels que les feux de forêts en Bretagne ou la distribution d'eau embouteillée dans les Vosges, démontrent que des crises inattendues peuvent survenir, même dans des régions où l'on ne les envisageait pas. Ces situations mettent en évidence la nécessité d'anticiper des crises aux cinétiques rapides, telles que des inondations soudaines ou même des séismes, qui sont des événements auxquels les gens ne pensent pas nécessairement, mais qui peuvent survenir chez eux. Nous devons être prévoyants à différents niveaux pour anticiper les scénarios possibles et éviter de subir passivement ces situations.