Intervention de François Richez

Réunion du mercredi 29 novembre 2023 à 15h30
Mission d'information de la conférence des présidents sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles

François Richez, président de la Fédération nationale de protection civile (FNPC) :

Par rapport à vos propos, monsieur le député, je pense qu'il faut malgré tout noter la réelle amélioration, puisqu'après avoir stagné autour des 15 % pendant de nombreuses années, nous avons aujourd'hui atteint le chiffre de 30-35 %. Cette réussite est notamment due au développement de la formation au moment du cursus scolaire, et nous aboutissons actuellement à la formation de 575 000 personnes par an, tous secteurs confondus, éducation nationale, sapeurs-pompiers, associations de sécurité civile et autres milieux. Le problème se situe selon moi dans les flux et les stocks, et malgré la résolution de la problématique liée au flux d'une classe d'âge, le problème des stocks demeure. Ce terme peut apparaître comme péjoratif mais, pour atteindre l'objectif de 80 %, nous devons mener également un travail sur les individus sortis du système scolaire. Cela passe, d'une part, par le fait, à travers une sensibilisation plus importante, de donner envie à chaque citoyen de devenir acteur de sa propre sécurité ; cela passe, d'autre part, par la question des coûts de la formation, qui a depuis toujours représenté un frein. Il convient enfin de mener une action, qui paraît simple de prime abord, mais n'a pour autant jamais été entreprise, concernant la multitude des formations qui existent. Elles sont aujourd'hui d'une complexité si redoutable que même les acteurs autour de cette table, qui pourtant connaissent bien le secteur, peuvent ne pas réussir à les comprendre. Parmi les multiples formations, on compte notamment la prévention et secours civique (PSC1), la formation de sauveteur secouriste du travail (SST), les formations PS1 et PS2 qui concernent le ministère de l'intérieur ou de la santé, la formation aux gestes et soins d'urgence (FGSU)… Je dérive légèrement par rapport au sens de votre question qui concernait les formations grand public monsieur le député, afin de démontrer que cette multiplicité aboutit à la naissance de contraintes pour nos intervenants secouristes, qui se retrouvent dans l'obligation de reformer certains personnels dans l'unique but d'obtenir des passerelles dont on peut questionner l'utilité. Nous devons faire preuve d'un plus grand pragmatisme opérationnel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion